A Paris je me suicide, Je me meurs en solitaire, Tout seul, je manque d'air Étouffé par le poids des tuiles Paris c'est ma ville, Comme un cordon alambiqué Je n'ère plus, pour me blinder Contre tes charmes, Paris la ville. Je me cache tes lumières Les ressorts quand ça fait bien, Paris n'est plus, une fois éteint La Seine, rêve d'être rivière. Paris, j'aborde tes quais, Côté glacé Qui refroidit Le sang d'un souvenir Si chaud, dans mes désirs Paris, j'aime pas tes fourmis Mais tes fourmillements Tes coups de nerfs, et le cheminement De la rage qui grandit Paris j'aime que tu sourcilles, Quand je cligne, mon oeil en l'air Tous ces hasards que t'éparpilles Qui échappent aux terre-à-terre Je t'ai erré, de fils en quartiers, De fontaines en marronniers, Paris ma ville, je t'ai aimé Même très bien rêvé Quand tu pesais moins lourde Quand tu me ravissais encore Quand n'apparaissait pas encore ta graisse, Tes vergetures, ta peste, et tes foulures, Différentes sur chaque fêlures. Des tours de clefs, bien trop tournés Qui montrent leur dos à la paix Paris ville parmi les villes Paris ou mille feux brillent Tu portes en toi, Les sens obligatoires De la city, Si t'es servit, sert la city Brouille pour entrevoir, Porte là dans tes pleurs, Comme on porte une fiancée Paris, jamais à moitié. Paris pardonne, quand on lui donne. Paris s'éteindra un jour Bête immonde des picadors Hasta luego, défaut du sort Comme un fardeau, une tête de mort Quand on décroche, quand on s'éloigne, Tous les coups d'oeil sonnent capitale, Nom qui sonne mal, qui siffle chien On reconnaît la race des trop urbains Comme cernés d'yeux contemporains Qui clignotent 100% blindés Par l'extase des préjugés Qui défigurent, qui se rassurent. A paris, viendra la rencontre Plus question d’en contre, Ses lumières aveugleront, Tous ceux qui lui disent non. Vivre Paris, c'est un travail Rien de bien naturel en sommes, Savoir cerner le détail Ne pas recommencer Sodome L'empêcher de se rapprocher, Des si beaux très vieux rochers Des déserts de paille, des champs de blés Que Paris n'enflamme pas le bûcher Paris nous survivra Paris ma ville C'est délicat D'arrêter de me droguer de toi... "J'aime Paris car j'aime les gens, dit-il élégamment - Ses bars pourris et ses légendes, Les gens s'entassent, et se la ramasse’’ Pertinent le clin d'oeil, Affinée la rétine ! Explication d'orgueil Les noyades se déclinent. Paris c'est ça, idées en tas En tas c'est sure le pied astral Lui fait de l'oeil, le partage ose L'important, Paris la rose, La fraise Qu'on piétine aux marchés, Marché noir ou blanc clinique Où se mêlent fools, foules de flow antiques Lacs naturels, c'est pathétique Paris serait africaine, Idyllique mère de l'idée. Un peu de roots anti-haine Y'a pas mieux pour digérer. Paris nous survivra Paris ma ville, c'est délicat D'arrêter de me droguer de toi...